Anne-Sophie Nogaret

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Bagnolet et le projet Muftah : entrisme à tous les niveaux

Bagnolet et le projet Muftah : entrisme à tous les niveaux

Quand une mairie, une agence de l'État et un institut de recherche participent du projet califal. Avec l'argent public.

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juin 15, 2025
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Bagnolet et le projet Muftah : entrisme à tous les niveaux
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Fin 2022, Nemane Amraoui est recruté comme cadre à la mairie de Bagnolet : le voilà donc “directeur de la démocratie locale, de la jeunesse, de la vie sociale des quartiers et de la vie associative”. Un bien joli titre… En vérité, on ne voit pas trop ce qui justifie ce recrutement, son profil LinkedIn faisant uniquement état, en termes d’expérience professionnelle, d’une “posture de directeur de centre” (gnnnaaa ?) occupée pendant deux ans à Clichy-Montfermeil… “Posture” grâce à laquelle, comprend-on, il a obtenu par la magie de la VAE1 le diplôme d'État de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport.

capture d’écran vidéo Printemps des quartiers 2012

On ignore en revanche ce qu’a fait Amraoui entre 2011 et 2018, son CV n’indiquant rien à ce sujet. Son compte Facebook, qui ne démarre que fin 2018 (nettoyage opportun ?), ne nous renseignera pas davantage… Quoi qu’il en soit, diplômes et expérience professionnelle ne constituent visiblement pas un prérequis pour devenir cadre à la mairie de Bagnolet. On admirera, car c’est beau kamim, la longanimité du maire Di Martino, qui, bien que la femme d’Amraoui lui eût envoyé des gros bras pendant son premier mandat (il avait osé ne pas renouveler son contrat) n’a pas hésité à recruter son mari quelques années plus tard à un poste de direction. Une telle grandeur d’âme, moi je dis : chapeau bas.

Le projet Muftah

Deux mois après le recrutement d’Amraoui, se dessinent les prémices d’un dispositif impliquant la mairie de Bagnolet, l’Agence française de développement et l’Institut de recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO), dispositif organisé autour d’un projet intitulé Muftah.
Le 15 février 2023 en effet, l’Agence française du développement annonce qu’elle va subventionner 16 projets d’organisations de la société civile, le tout à hauteur de 32 millions d’euros. L’AFD, remember, comrade ? Cette agence d’État dénoncée en janvier dernier par Sarah Knafo pour financer avec l’argent public d’ubuesques programmes, à l’image de celui-ci, destiné à la Jordanie, visant à y “institutionnaliser et mettre à l’échelle la budgétisation sensible au genre”... Vaste blague certes, néanmoins financée à hauteur de 151 millions d’euros. Entre 2018 et 2025, l'AFD a par ailleurs versé 44 millions d’euros pour la sécurisation hydrique et alimentaire à Gaza. Ce qui signifie, en gros, qu’elle a indirectement alimenté la nomenklatura corrompue du Hamas, parti islamiste et branche armée des Frères musulmans, élu par les Gazaouis en 2007 et auteur du pogrom du 7 octobre.
Par l’entremise de l’iReMMO, l’Agence française du développement va donc financer le projet Muftah. Muftah : la clé, en arabe. La clé de quoi, la clé de qui ? Pour le savoir, lisons, veux-tu bien, le contenu dudit projet, et examinons de plus près les tenants et aboutissants de l’iReMMO.

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