La mission de sœur Hanane
En matière d'islamisme, il y a des signes qui ne trompent pas. Hanane Karimi, maître de conférence à l'université de Strasbourg, les cumule.
Charlie-hebdo, Montrouge, l’Hypercasher, Nice, le Bataclan : en un an, 150 personnes ont été assassinées au nom d’Allah, et 442 blessées, sans parler des tentatives d’attentats déjouées ou inabouties. En 2015, malgré les tortillages de cul politiques et médiatiques, tout Français pourvu de plus de deux neurones comprit ce qu’il y avait à comprendre : l’islam nous avait déclaré la guerre. L’islam, oui. Car l’islamisme, qu’on nous présente comme un dévoiement propre aux radicaux, aux extrémistes, ou aux “fous”, n’est qu’un mot-prétexte destiné à cacher une réalité gênante : les terroristes appliquent simplement les prescriptions du Coran et de la Sunna. Quant aux réactions du musulman lambda ou institutionnel après chaque attentat (“oulala oui c’est affreux, MAIS….c’est pas ça l’islam, mais c’est nous les premières victimes, mais fallait pas provoquer, etc.”), elles montrent que celui-ci, dont on nous rabâche qu’il “n’aspire qu’à vivre en paix et qu’il ne pose aucun problème” (et certes, il ne tuera jamais personne), n’en pratique pas moins systématiquement le déni, le mensonge, le relativisme et l’inversion accusatoire dès lors qu’il est question des violences commises au nom de sa religion. Sauf exception, le “musulman modéré” français du 21ème siècle paraît surtout incapable de condamner unilatéralement les assassinats commis pour Allah. L’islam, donc, dans sa réalité actuelle.
Si ce n’est toi c’est donc ton frère : le loup et l’agneau sauce roudoudiste
Or, selon une loi immuable de la stratégie frériste, succède à chaque attentat une phase d’agitation intense (tribunes, interventions médiatiques, création d’associations)… Il s’agit d’une part d’occulter les faits par un verbiage abscons présenté comme “expertise”, d’autre part de profiter du désarroi ambiant pour pousser l’avantage et le narratif victimaire : les attentats n’auraient ainsi “rien à voir avec l’islam” (religion de paix mashallah), mais sûrement beaucoup avec la colonisation, le manque de respect envers le prophète, la laïcité et la loi de 2004 interdisant le port du voile à l’école, bref, avec “l’islamophobie”.
Karimi, que ses accointances désignent clairement, sinon comme sœur musulmane ayant fait allégeance (ce qui malgré tout est très probablement le cas, car son parcours et son narratif supposent l’action d’une structure et d’un réseau conséquents), du moins comme partie prenante de la mouvance islamiste, n’échappe pas à la règle. Usant volontiers à ses débuts de l’expression typiquement frériste du “juste milieu”, comme ici ou là, invitée au Rassemblement Annuel des Musulmans de France, posant avec Frère Latrique Tarik, intervenant avec Fatima Ouassak, grande copine des “féministes islamiques” de Lallab, publiant régulièrement sur le site frériste Saphirnews1, membre en 2015 du collectif Marche pour la dignité émanant du Parti des indigènes de la République, cosignant en décembre 2016 l’appel “Islamophobie et xénophobie à l’heure de la présidentielle” initié par le même parti.
À partir de 2017 néanmoins, dame Karimi mettra son militantisme en sourdine : la remise de sa thèse approchant, il eût été fort ballot de compromettre ses chances d’obtenir un poste de maître de conférences.
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