Quand le djihad passe par "l'amour".
L'interdit imposé aux musulmanes d'épouser un non musulman suscite plus souvent qu'on ne croie la conversion du fiancé mécréant.
Camarade ! Comme tu l’as sans doute lu dans la presse lors de la Semaine sainte, on constate une reviviscence (relative mais tout de même) du catholicisme : en 2024, 12 135 personnes, adultes ou adolescents, ont été baptisées, soit une hausse de 31 % par rapport à l’année précédente. Parmi celles-ci, des musulmans de naissance, dont le nombre a doublé en un an, passant de 200 à 400. Concernant les 5000 ados catéchumènes (pas encore baptisés, mais s’y préparant) 15 % à 20 % viennent de familles musulmanes.
Pas de raz-de-marée, certes, mais la hausse est là. Ces chiffres par ailleurs, ne concernant que l’Église catholique, ne prennent pas en compte les conversions aux mouvements évangéliques, très prosélytes et implantés dans les cités, pas plus qu’ils ne témoignent fidèlement du phénomène des apostats de l’islam, qui depuis deux-trois ans ont pour la plupart fait le choix de s’exposer ouvertement sur les réseaux sociaux, créant une onde de choc dans la muslimosphère.
Pour le Parisien, islam : 1, catholiques : 0
Prévisible réaction communicationnelle, l’islam, via le Parisien (la voix de son maître macrono-islamocompatible), nous pond le 7 mai dernier un petit article top moumoute sur les convertis à l’islam. Pas n’importe lesquels néanmoins, puisqu’il est spécifié que ceux-ci, en l’occurrence, sont issus de familles catholiques pratiquantes. Pourquoi cette précision, si l’article ne constituait pas, précisément, une réponse du berger islam à la bergère catholique ?
La chose est une petite merveille de propagande, sur fond de soumission des catholiques à la “vraie” religion. Ainsi Michel Fagot, diacre chargé des relations avec les musulmans au diocèse de Créteil interrogé par le Parisien, a-t-il cinq enfants, dont deux se sont convertis à l’islam : ses fils sont tombés amoureux de musulmanes. La mère d’une convertie en djilbeb, qui n’apprécie pas outre-mesure la pudeur surmusulmane de sa fille, dit s'être “sentie mieux” en lisant le Coran (les gens sont vraiment étranges, parfois). D'autres, dont le fils est devenu salafiste, ne l'ont jamais vu aussi heureux que depuis qu'il vit pleinement son muslim Dasein en Arabie saoudite. D’autres encore, qui déplorent l’attirail vestimentaire orthopraxique, l’absence d’alcool et de musique dans la famille créée par leur fille convertie, sont néanmoins ravis des huit enfants auxquels celle-ci a donné naissance… Le message sous-jacent, par son univocité, n’est pas des plus subtils : alors oui, c’est vrai que ça leur fait mal au cucul, à tous ces braves cathos, que leurs gosses se soient islamisés, mais bon, ils finiront par s’y faire. Car à la fin, c’est toujours l’islam qui gagne. Voilà en gros la leçon que fait le Parisien à ses lecteurs...
L’islam, un dispositif formaté pour s’étendre
Je suis toujours surprise de voir à quel point des gens par ailleurs éduqués et informés ignorent que l’islam a mis au point un arsenal de représentations et de prescriptions juridiques destinées essentiellement à assurer son expansion. J’en expose ici trois, pertinentes par rapport à la question de la conversion.