Meurtre d'Aboubakar Cissé : folle semaine "islamophobe"
Le meurtre d'un Malien dans une mosquée a profité à l'ingénierie sociale frériste, révélant l'étendue de son influence et son véritable objectif : faire tomber le ministre de l'Intérieur.
Le 9 avril dernier, LFI, toujours fidèle à ses potentiels électeurs (horizon 2027, inchaallah) déposait une proposition de loi en vue de soutenir la création d’un délit d’islamophobie.
Le 25 avril au matin, Aboubakar Cissé est poignardé à mort dans la mosquée de Grand-Combe, Gard. Par delà le drame de la mort violente d’un être humain par la main d’un autre être humain (et il n’a échappé à personne que cela se produit quotidiennement en France, quand ce n’est pas plusieurs fois par jour…), ce meurtre est pain béni (si je puis dire) pour l’Internationale islamiste, qui a crée un dispositif de propagande et de capitalisation idéologique parfaitement au point, auquel ne manque, hélas, que la matière : des actes avérés d’”islamophobie”.
Machinerie de l’islamophobie : ça manque de faits.
Comme expliqué plus précisément ici, le fonctionnement de la machinerie d’ingénierie sociale incrustée par les frangins au cœur de la Très Sainte Union européenne repose sur le présupposé infondé statistiquement, mais présenté comme une indiscutable évidence, de la quasi-persécution des musulmans en Europe. Sur la base de “données” collectées au mépris de toute rigueur méthodologique, sont ensuite produites de pseudo statistiques destinées à accréditer ce présupposé de départ.
Ah, performativité circulaire, que grand ton pouvoir ! Car ces statistiques bidon vont, à leur tour, justifier l’élaboration de conseils en “politiques publiques” diffusés par l’UE auprès des États via des séminaires, colloques, et journées d'information organisés à tous les niveaux institutionnels, du cabinet ministériel à la salle des fêtes de Trouffignac-sur-Merlouze. Et la boucle est ainsi bouclée, qui fera entrer dans la tête du fonctionnaire, quelle que soit sa catégorie, et de l’élu, quelle que soit l’importance de la collectivité qu’il dirige, que oui, ouhlala malheureux, l’islamophobie est bien le mal premier dont souffre le Pays-des-Droits-de-l’Homme, quasi sur le point de commettre une seconde Shoah (avec les musulmans en lieu et place des Juifs, bien sûr, car tel est en gros le concept marketing du bousin).
La finalité du dispositif a été définie de longue date par l’OCI et les frères : créer le délit d’islamophobie pour enfoncer dans le droit positif un coin permettant d’y instiller subtilement la sharia.
Aujourd’hui, tout ceci est certes plus ou moins identifié, mais qu’à cela ne tienne : comme l’exposait Marion Lalisse, la madame Gnagnagna-islamophobie-gnagna de la Commission européenne, il convient d’ajouter au terme islamophobie (pas vraiment fonctionnel puisqu’on ne peut, aujourd’hui, interdire la critique d’une doctrine) celui de “haine envers les musulmans ou perçus comme tels”.
Islamophobie + racisme ou haine anti musulmans = extension effective du champ de l’hypersensibilité islamique.
Racisme antimusulmans vs islamophobie : un distinguo piégeux
Et bingo ! Comme l’a montré l’actualité de la semaine passée, ça a infusé du feu de Dieu : penseurs, politiques et journalistes, persuadés d’échapper au piège tendu par les frères, n’ont pas manqué en effet, tout fiers de tant de précision sémantique, d’aborder le meurtre d’Aboubakar Cissé sous le prisme du “racisme anti musulmans”… Le “racisme anti musulmans”, sérieux ? Si la locution semble permettre de déplacer le curseur de la critique de la doctrine (pas répréhensible légalement) vers les atteintes aux personnes (tombant elles sous le coup de la loi), il n’en reste pas moins que cela revient de fait à considérer l’appartenance à l’islam comme une “race”. Ce qui légitime de facto un des plus grands fantasmes de la religion mahométane, dès l’origine en concurrence existentielle et ontologique avec le judaïsme : celui de la racialisation de la Oumma. Racialisation qui permet par ailleurs, en Occident du moins, de bénéficier de l’arsenal juridique destiné à punir le racisme, lequel se retrouve ainsi mis au service de l’agenda islamiste. Parler de “racisme anti musulmans”, en vérité, c’est servir la soupe aux islamistes, salée comme il faut et à la bonne température.
Aboubakar Cissé a été poignardé par un Rom originaire de Bosnie. Du point de vue des agitateurs islamiques, c’est embêtant, les Roms constituant pour l’UE le paradigme absolu de la minorité discriminée. Un autre élément complique l’exploitation islamo-médiatique de l’affaire : la veille du meurtre d’Aboubakar, le 24 avril, Lorène, 15 ans, est morte sous les 57 (57….) coups de couteau que lui a assenés un élève franco-turc, au sein du lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides de Nantes. Comme l’ensemble du réel, la situation ne colle pas avec le narratif de l’islamophobie, qui fait du musulman la victime et du Blanc/mécréant le bourreau : pour que le meurtre d’Aboubakar puisse servir la progression des agenda frériste et européen (qui se juxtaposent), il va falloir en faire des caisses, et actionner l’ensemble des leviers mis en place pour faire diversion. Comme toujours, rien de tel que la chronologie pour montrer l’organisation de l’offensive.
27 avril, grosse journée
Les muslim agitateurs peuvent toujours compter sur la lâcheté des politiques. Ainsi Bayrou, qui avant même qu’on lui ait rien demandé et en l’absence de tout élément probant, a pondu dès le lendemain du meurtre un tweet sur “l’ignominie islamophobe” : mieux vaut ménager en amont la sensibilité islamique, si prompte à s’embraser, n’est-ce pas...
Macron n’est pas en reste, invitant le recteur de la mosquée de Paris, aka le Soleil de la religion, à l’Elysée pour disserter sur le thème : “La haine contre les musulmans et de la liberté de culte” (gnnnnaaaa ?). En réalité, il se livrera à son sport favori : accuser les Français de racisme, main dans la main avec l’Algérie que représente ici Chems-Eddine Hafiz.
Plus attendue, mais toujours magique néanmoins, la comédie de la chiale par Mélenchon le 27 avril (“on a peur m’sieur Monlonchon”), démasquée par cette très réjouissante vidéo. C’est que s’est vite organisée, le 27 avril, une manifestation contre l’islamophobie, place de la République.
Une vraie foire au slip islamiste. On y vit un jeune homme illuminé prononcer la sourate des martyrs devant des élus qui n’ont pas bronché.
Anas Kazib, relayé par le site frériste Mizane info, y parla de racisme d’État, de l’islamophobie de Macron, Darmanin et Retailleau.
Ritchy Thibault, comme possédé par un Sheitan révolutionnaire, accusa Cnews, Bolloré et l’extrême droite d’avoir tué Aboubakar Cissé, appelant à former des milices “d’autodéfense” contre l’État.
Des islamistes en keffieh s’excitèrent sur l’abrogation des “lois islamophobes”. Bref, entre barbes, voiles, keffieh et écharpes tricolores, on s’est bien fendu la poire.
Pendant ce temps, dans le poste, on vit ressurgir Mourad Batthik, le très méga ultra brillantissime avocat spécialisé dans le fait de rendre justice à la télé (on aurait pu penser que ce genre de chose se déroulait au tribunal, mais visiblement non). Maître Battikh, donc, a décidé que l’assassinat d’Aboubacar relevait du terrorisme. Communiqué de presse, RMC, BFM : en cette fin avril, maître Mourad sur son plateau perché commence à proférer le Vrai quant au meurtre du jeune Malien.
Petit détail, il co-signe alors sa décision de justice son communiqué de presse avec une certaine Sara Benlefki, jeune avocate franco-algérienne. Au site akhbarelwatane.dz qui l’interviewe, celle-ci affirme que l’Algérie est son pays (elle y a passé son enfance), la France où elle a grandi et étudié, où elle vit et travaille devenant dans sa bouche “la diaspora”… Ouaips. Pourquoi cette jeune femme, diplômée en 2022 et qui œuvre clairement pour son pays (qui n’est pas la France), vient-elle s’adjoindre à Battikh sur l’affaire Aboubakar ?
28 avril : on maintient gentiment la pression.
Le lendemain, on se remet de ses émotions, on débriefe, mais on ne lâche pas. Maître Battikh, très apprécié des programmateurs télé pour son immense disponibilité et sa réactivité dès lors qu’il est question de plateau et de caméra, répète sur RMC que le meurtre de Cissé est un attentat. Too bad : le même jour, le Parquet national antiterroriste annonce ne pas s’autosaisir, considérant que les éléments connus ne relèvent pas du terrorisme. Le meurtrier par ailleurs, qui avait fui en Italie, se rend à la police.
L’Algérie, via Le Soleil de la religion aka le recteur de la mosquée de Paris, y va de son petit communiqué de presse : on y retrouve ce ton singulier, doucereux et suintant de menace larvée, si caractéristique de la prose hafizienne. “Certains responsables politiques” sont ainsi accusés d’avoir encouragé le meurtre d’Aboubakar Cissé. Qui ? Mais QUI ? Hum hum, voyons voir…. Quel “responsable politique” veut dénoncer les accords de 68 ? Qui veut cesser de laisser la France se faire marcher dessus par l’Algérie ? Qui en 2025 a brillé par son absence à l’Iftar de la mosquée de Paris ? Bruno Retailleau. Le seul présidentiable éligible qui représente une menace possible pour tous ces braves frangibus, le seul que l’Algérie appréhende voir diriger la France en 2027.
Hafiz, en ce sens, comme Battikh, comme Benlefki, comme l’islamosphère, fait pression : il évoque “la colère et la peur” des musulmans, accuse le “climat délétère et persistant”, parle d’une “communauté régulièrement stigmatisée et marginalisée dans le débat public”. Il insiste sur “la non-qualification de ce meurtre en attentat terroriste [qui] accentue le sentiment d’inquiétude et d’incompréhension, nourrissant l’impression d’un traitement inégal et d'un deux poids, deux mesures préoccupantes.” Avec, concluant le ouin ouin habituel, la menace implicite d’usage : “Seule une réponse à la hauteur de l’épreuve que traverse notre société permettra de restaurer la confiance abîmée et de préserver l’unité de la Nation.” En clair : t’as intérêt à accéder aux exigences de la Oumma, sinon, on va te coller des émeutes à plus savoir quoi en foutre.
Comme d’habituuuude, alimenter le narratif.
Ce même jour, une jeune femme porte plainte : alors qu’elle était avec son bébé, on lui aurait arraché son voile, on lui aurait “crié dessus” et versé “du liquide”. Le récit parait assez confus, et on sait qu’après chaque attentat islamiste fleurit ce genre de plaintes, dont bizarrement on entend plus jamais parler ensuite. L’insignifiance des faits, comparée à ce qui se passe chaque jour en France en termes de violences, d’horreurs et d’assassinats, la confusion du propos n’empêchent pas les politiques de renchérir jusqu’à l’absurde : le préfet des Yvelines, qui “condamne fermement”, rencontre des responsables musulmans. La maire de Poissy, Sandrine Dos Santos, condamne et s’indigne, parlant d’acte “inqualifiable”. Karl Olive, député de la circo condamne “cet acte odieux”. Considérant la réalité objective, ces réactions sont complètement débiles. Tout repose uniquement sur les dires de la dame, à ce jour invérifiés. Quant aux faits relatés, même s’ils étaient avérés, il faut savoir raison garder : à une époque où on risque un coup de couteau en allant acheter son pain, où des ados se font buter toutes les semaines pour rien, où l’hyperviolence et l’anomie laissent des familles brisées, sans recours dans une vie quotidienne devenue un enfer, on va vraiment s’émouvoir pour des cris et un voile supposément arraché ? Mais ce n’est pas grave : ce qui compte, c’est que tout le monde chiale, le doigt sur la couture. Grâce à la lâcheté des politiques, le muslim soft power pourra ressortir à l’occasion ce non événement, évoquant le “continuum de violence” que subissent les musulmans en France. Médiatiquement, rien n’est jamais perdu.
29 avril : on reprend l’offensive, on envoie le NFP, l’Assemblée obtempère.
Le mardi 29 avril 2025, c’est l’offensive communicationnelle. Non seulement la muslim sphère vise les institutions, mais encore elle les investit physiquement : on a donc remis sa moumoute et ses Louboutin à Assa-les-veuch (que ça faisait longtemps qu’on l’avait pas vue, dis) et on l’a envoyée à l’Assemblée faire la leçon aux députés Faure et Tondelier sur la grande peur des musulmans de France. Quand on pense aux CV de ses frangins, c’est plutôt rigolo, mais je ne suis pas certaine qu’Assa soit très sensible au comique de situation. Bref.
Il s’agit, ce jour-là, également de soumettre les institutions régaliennes au bon plaisir des islamistes, qui se servent pour ce faire de leurs porte-flingues habituels, NFP et LFI. Après une demande de minute de silence formulée par le NFP et refusée par les Présidents de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, au dernier moment, finit par céder : une minute de silence pour Aboubakar Cissé aura donc lieu à l’ouverture de la séance de questions au gouvernement. Ainsi fut le cas pour Nahel Merzouk, en 2023.
Aboubakar Cissé était un sans papiers, un clandestin. Nahel Merzouk était connu de la police pour refus d’obtempérer répétés, conduite sans permis, sans assurance, usage de fausse plaque d'immatriculation, usage et détention de stupéfiants, et recel.
Parmi tous ceux qui furent gratuitement assassinés, dont nous lisons chaque jour les noms dans les journaux, il n’y a donc qu’eux qui ont eu droit à une minute de silence à l’Assemblée. Pas le père Hamel, pas Arnaud Beltrame, pas Sarah Halimi, pas Mireille Knoll, pas Lola, pas Thomas, pas Mathis, pas Philippine, pas Lorène et je demande pardon à tous ceux que je n’ai pas cités. Non : Aboubakar et Nahel. Hors la loi, mais musulmans, donc sacrés. Les politiques décidément ont bien intégré l’impératif catégorique islamo-européiste.
Sur le plan médiatique, Télérama file ce jour-là un très gros coup de main aux frangins, publiant une interview de Bassirou Camara, président de l’Association de défense contre les discriminations et les actes anti-musulmans (qui reprend de facto le flambeau du CCIF dissous par Darmanin) ainsi intitulée : “La haine contre les musulmans prend la même courbe ascendante que l’antisémitisme”…. Yo bébé. Le reste de l’entretien est à l’avenant : Cnews et “l’extrême droite” ont favorisé le meurtre de Cissé, les chiffres du ministère de l’Intérieur sur les actes islamophobes sont faux, Macron a réagi au bon moment mais pas Retailleau, il faut que l’Etat nous obéisse soutienne, sinon la France va prendre cher. Le blabla habituel, complètement performatif, qui permet néanmoins d’avancer un pion : l’ADDAM, lisons-nous, va développer “une relation de partenariat dans chaque département avec les services de police, de gendarmerie, la direction nationale des renseignements territoriaux afin de faciliter l’échange d’informations entre les uns et les autres”. Euh ???? Un partenariat, vraiment, entre les frérots, la police et les renseignements territoriaux ??? Mais quelle excellente idée.
1er mai : le pays appartient au clan Traoré et aux Soninké (et il continuera à leur appartenir).
Comme ça faisait longtemps qu’on avait pas sorti Assa, et que l’Assemblée, c’est sympa mais que ça vaut pas un bol d’oxygène place de la République kamim, ben le 1er mai, c’était comme qui dirait l’occasion. Assa, qui a pris en main la famille Cissé (beaucoup plus digne qu’elle) s’est laissée aller à une de ses sorties dont elle a le secret, le genre qui nous mettait Youcef Brakni en sueur dès qu’elle prenait la parole en public : appelant à “sortir dans la rue, à chaque fois”, poursuivant par cette phrase qui se passe de commentaire : “Ce pays nous appartient, il continuera à nous appartenir, et on continuera à se battre pour que l’égalité ne soit pas un rêve, mais une réalité”.
Pendant ce temps, la famille Cissé, sans aucun doute bien conseillée, répercute à son tour le narratif du crime terroriste, annonçant que ses avocats allaient déposer plainte avec constitution de partie civile. Maitre Battikh qui apparemment ne travaille plus avec Benlefki sur cette affaire, mais avec une pointure du barreau, Yassine Bouzrou, avocat des Traoré, de la mère de Nahel Merzouk et de frère Latrique Ramadan, répète le propos dans Libé : à force, ça va bien finir par devenir vrai.
Thomas Portes, LFI, affirme sur le plateau de Sud radio :"Bien sûr, il y a une islamophobie d’État, et son premier représentant, c’est Retailleau. Il entretient un climat raciste et islamophobe dans le pays.” Voilà voilà.
2 mai : la très étrange conférence de presse du Procureur de la République de Nîmes
Cécile Gensac, procureur de la République de Nîmes, organise une conférence de presse. Ces 23 minutes de vidéo sont lunaires : d’un ton hésitant de collégienne inscrite au club théâtre (je recommande notamment la lecture des messages du tueur, à partir de 18’53, surréaliste), la magistrate dresse une oraison funèbre, quelque part entre le curé et l’assistante sociale : Aboubakar était solaire et gentil, sa famille aussi, la mosquée aussi. Bisou bisou. On veut bien, mais un procureur de la République a pour mission, je le rappelle, de représenter l’intérêt public, pas d’honorer la mémoire de la victime, a fortiori lorsque celle-ci n’est pas française et n’avait pas le droit d’être en France.
3 mai : Maître Bouzrou tente d’intimider Retailleau.
Sur France info, Maître Bouzrou qui entre-deux a éclipsé le jeune Battikh (division du travail et non rivalité, on peut miser là-dessus) recentre l’affaire Cissé sur son objectif réel : faire tomber Retailleau. Il évoque ainsi le “manque de respect” du ministre de l’Intérieur, conseillant à la famille Cissé de ne pas se rendre le lundi 5 mai à son invitation. Motif du “manque de respect” : Retailleau a parlé de la situation irrégulière en France d’Aboubakar Cissé… C’est là tout le problème : dès lors que l’islam (car il est très clair que Bouzrou met ses talents d’avocat au service de la cause islamiste) supporte pas la réalité, est-il vraiment sensé de constamment lui faire des concessions ?